Lost in Translation
Encore un samedi soir solitaire. Japonophile au dernier degré je décide donc d'aller voir ce film. Et j'arrive pas à le classer dans les catégories du GAR (ie Laurent-sama). Le genre est proche de celui de la comédie romantique, l'histoire simple : deux personnes, de sexes opposés (ça tombe bien), traversant tout deux une crise existentielle, l'homme celle de la quarantaine, la femme (sic, elle fait trop jeune, elle ressemble plus à une adolescente... en tout cas elle EST mignonne, pour ne pas emprunter le vocabulaire du GAR) ne sait pas quoi faire de sa vie après la fin de ces études, se trouvent/rencontrent, tous deux logeant dans le même hôtel ... à Tokyo, lui parce que c'est un acteur dont la renommée est sur le déclin qui vient se faire des thunes en tournant une pub, elle parce qu'elle accompagne son mari photographe (qui comprend pas grand chose à sa femme et bordel j'ai bien eu envie de le baffer à chacune de ses apparitions).
Vous l'aurez compris le côté comédie repose en grande partie sur le décalage entre le Japon moderne et notre culture/civilisation occidentale. Tout y passe : les courbettes, la prononciation approximative de l'anglais, le présentateur télé très "typé"... Il faut l'avouer c'est amusant, et à peine exagéré. Mais n'allons pas en conclure que les Japonais sont tous des fous : nous sommes également, à leurs yeux, certainement très étranges.
Pour l'intrigue on a tous vu un film de ce genre, quoique ça sort un peu des sentiers battus et la fin n'est pas aussi neuneue (cf les Guignols) qu'elle l'est généralement.
Pour conclure, je ne suis pas très objectif, dès que ça parle du Japon, je suis complètement captivé. Je pense que quelqu'un de normal trouvera le film très plaisant. Il est réussi dans le sens où il présente une tranche de vie, avec les soucis, les problèmes, les bons moments, les obstacles, les sentiments, la solitude... que l'on (que je :) ) rencontre dans notre vie de tous les jours. Et on échappe au "et ils vécurent heureux jusqu'à la fin de leurs jours" : que demande le peuple?
Et puis, on a droit à quelques prises de vue à Kyoto : Les feuilles de momiji, les temples entourés de verdure, la cérémonie de mariage japonaise traditionnelle, le chemin de pilotis de pierre dans le jardin de l'heian jingu.... rien que pour cette minute de pure bonheur, de souvenirs nostalgiques ou d'envie de voyage, le film vaut la peine d'être vu.
Après l'intro qui win, la remarque finale qui win. Écrit par jr.
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